publicite

Israel Resource Network Ltd. est le Conseil en investissements préféré des Américains en Israël pour gérér leur patrimoine ; il gère maintenant les Francophones. Prenez contact dès à présent avec [email protected] .Coûts minimum pour une imposition minimum, rendements très  raisonnables, transparence totale, et bien plus. N'hésitez plus à nous CONSULTER                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      
Magazine Franco-Israélien de l'Alyah et de l'intégration                                                                                      N°2 -Mai 2008 - Iyar 5768
<Free Horizontal News Scroller - Multiple News Scroller V3.5:
Haut de page

Jean Charles Zerbib
Délégué du Fsju en Israël
C'est dans une atmosphère chaleureuse et
sympathique que Jean Charles m'a accordé
un entretien dans les bureaux du FSJU
à Jérusalem.
La Lucarne : Jean Charles Zerbib, bonjour, comment devient-on délégué du FSJU en Israël, et quel a été votre parcours jusqu'à ce poste ?
JCZ : Je suis issu d'une famille dont l'attitude et l'éducation ont été les fondements de cet engagement communautaire. Je me suis ensuite engagé aux EI (Eclaireurs Israélites de France) où j'ai appris le souci de l'autre. J'ai ensuite naturellement, choisi la profession d'enseignant. Je dois ajouter que de surcroît j'ai grandi dans une petite ville de province française, dans ce genre de ville où l'on apprend plus que nulle part « le dur labeur d'être juif ». J'entends par là le souci quotidien de ne pas perdre ses racines, son identité, ses valeurs juives. C'est donc tout ce parcours qui m'a conduit au FSJU qui est l'organisation qui parle et vit Israël.
La Lucarne : Quel est le rôle d'un délégué du FSJU en Israël ?
JCZ : Etre le relais entre le réseau associatif juif et l'institution mère et ce dans les deux sens. C'est à dire entre la France et Israël et inversement. Aujourd'hui avec le phénomène bouillonnant de l'alya francophone, une nouvelle alya, différente des autres puisqu'elle revendique son appartenance à la France. J'entends par là qu'elle prend pour modèle la communauté juive de France et qu'elle a tendance à la reproduire ici. Il est plus nécessaire que jamais à ce stade, d'avoir une organisation coordinatrice, en l'occurrence le FSJU, dont je suis le délégué pour assurer le lien, ce lien justement.
La Lucarne : En Juin 2006, le FSJU a ouvert des locaux à Jérusalem, Rehov Ben Yehouda face à Kikar Zion. Pourquoi des locaux et qu'y fait-on ?
JCZ : Justement ces locaux sont situés Kikar Zion, place de Sion. C'est très symbolique puisque c'est au centre de Jérusalem et que Jérusalem est au centre du monde. Nous avons voulu en incluant le CNEF (Centre National des Etudiants Francophones), être le centre des organisations francophones, leur « pool » en Israël. Il y a encore de la place pour justement les associations désireuses de nous rejoindre dans nos locaux. Le FSJU autrefois, c'était juste un délégué avec un PC portable, deux cellulaires qui se promenait de rendez vous en rendez vous. Aujourd'hui ce sont, non seulement des locaux mais une équipe, qui développe des projets en permanence. C'est un lieu de travail, modeste mais nécessaire, qui se veut effi cace. Notre salle de conférence est d'ailleurs à la disposition de tous les francophones.
La Lucarne : Vous venez d'évoquer des projets. Quels sont ils ?
JCZ : Ils sont diversifi és et nombreux. Plusieurs colloques ont vu le jour déjà, tel celui du mois de mars dernier sur l'éducation. Des voyages de jeunes (Taglit France), la coordination de la « marche des vivants », des séminaires de formation, d'enseignants en Israël, mais aussi à l'Institut André et Renée Neher à Paris et des engagements sociaux, telle l'action engendrée par le jumelage Ramat Gan - Strasbourg. En effet en Mai, une délégation a mis en place une plateforme de gérontologues de la communauté juive de Strasbourg. Nous espérons que la mise en place de tels projets permettra aux olim de France de mieux réussir leur intégration. J'ai bien dis « réussir » car le FSJU n'a pas pour mission de faire de la klita, il en laisse le soin aux autres.
La Lucarne : Vous touchez là un point important : la klita. En quoi
le FSJU en Israël peut répondre à l'attente d'un olé hadach, si
toutefois il peut y répondre ?
JCZ : Le FSJU comme je viens de le souligner n'a pas pour but de faire de la klita. D'autres associations le font et le font bien. Le FSJU a pour ambition d'aider les autres associations à mieux travailler, et par ce biais leur permettre de donner une meilleure structure aux olim dans différents départements. Ainsi dans le domaine social, nous avons soutenu et fi nancé une journée sociale qui a permis, d'entamer une coordination sociale francophone, et aussi une formation professionnelle, de personnes s'occupant de social. Trois organisations étaient à la base de cette journée » : Beit Ham, Latet et Meir Panim. Elles ont été soutenues par AMI, le FSJU et le Secta Rachi. Nous avons déjà eu une journée de formation sur le « fund raising » et partenariat en communication avec la participation de six associations.
La Lucarne : Si un futur olé venait voir JC Zerbib en lui demandant
un conseil pour son alya ou sa klita. Quelle serait votre réponse ?
JCZ : je ne donnerai jamais de conseil, « les conseilleurs ne sont pas les payeurs » pour citer l'adage bien connu. Mais je pourrais raconter mon itinéraire et celui de ma famille. Vous savez, je vais vous citer une très jolie phrase du Rav Elie Khan dans son dernier livre : Il remercie sa maman Madame C. Khan de l'aide qu'elle lui a apporté, mais surtout de sa superbe phrase « tu n'as pas besoin de conseil, pour n'en faire qu'à ta tête ». Je pense qu'un futur olé doit surtout apprendre, écouter, s'informer et vérifier chaque information grâce à l'expérience des autres. Il doit faire un, ou plusieurs voyages d'étude à des saisons différentes, pour mieux connaître sa future ville. Et quand enfin, il décide de « monter », il doit le faire en ne comparant plus avec ce qu'il va laisser en France. Si on fait sa alya, ce n'est pas pour retourner en France. Vous savez dans la bible, on cite les hébreux qui disaient « combien était bon l'oignon d'Egypte…». Ils avaient simplement oublié qu'ils y étaient esclaves. J'ai fais ma alya en 1997, soit 3 ans après celle de ma famille, c'est elle qui m'a fait mon intégration. J'ai donc été un desprécurseurs de l'alya boeing (ou comme dirait Madame La Consul de France, l'alya airbus.). Je déconseille cette forme d'alya. II faut qu'Alya signifie aussi rupture, aujourd'hui elle est de plus en plus
continuité, l'aller retour est fréquent, il n'y a plus de frontière. Je vais être un peu dur mais je pense qu'il y a là aussi un refus net de choisir. La vieille schizophrénie juive qui continue, je ne suis pas là bas… mais pas ici non plus. Sur un point de vue scolarité de l'enfant, il est facile pour lui de se dire, je ferai comme papa. Si ça ne marche pas ici, je repars. Tout comme l'adulte qui se dira « si cela ne marche pas en Israël, je retournerai en France ou je partirai au Canada ou encore, à Miami… ! »
La lucarne : L'Etat d Israël va fêter ses 60 ans… 60 ans cela veut
dire quoi pour vous Jean Charles ?
JCZ : 60 ans c'est très jeune. « Ben shishim le zikna. », C'est la
sagesse. Nous ne sommes pas obligés de souffrir en Israël, la souffrance est une approche très chrétienne. Il faut surtout savoir ce qui est important, trouver des ressources, réfléchir. Pourquoi sommes nous ici ? Que veut-on faire de ce lieu ? Alors viendra la sagesse.
Je vais formuler un souhait : « que le soleil qui passe par La Lucarne
permette d'ensoleiller Israël et la francophonie israélienne ».
N°2 -Mai 2008  -Iiar 5768